Thomson-Angers : non à la liquidation !

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Environ cent salariEs de Thomson se sont rassemblés devant la Préfecture d’Angers en début d’après-midi, jeudi 23 août à l’occasion d’une réunion du groupe de travail réunissant État, entreprise et intersyndicale (ainsi que les élus locaux), pour exprimer leur refus de toute liquidation du site d’Angers et interpeller aussi bien Technicolor que le gouvernement, à qui ils et elles demandent de prendre ses responsabilités. Il ne reste en effet que 14 jours avant la date du 6 septembre qui pourrait voir la liquidation judiciaire de l’entreprise par le tribunal de commerce de Nanterre.

En cette fin de vacances d’été, alors que l’activité de Thomson Angers est au ralenti (et alors que Technicolor a annulé une commande représentant un mois de travail sur le site), une centaine de salariéEs est venue à l’appel de l’intersyndicale devant la préfecture pour manifester son refus de la liquidation de l’entreprise. Le groupe de travail tripartite (État, Technicolor, Intersyndicale) mis en place par le ministère se réunissait en effet pour la 2e fois en présence d’élus locaux (sans illusion de la part des salariéEs, ne serait-ce que parce que Technicolor ne s’y fait représenter que par un simple subordonné sans pouvoir de décision). Mais le principal motif d’inquiétude est l’approche de l’échéance du 6 septembre au tribunal de commerce de Nanterre.

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On se souvient (voir notre article du 28 juin) que le tribunal de commerce de Nanterre avait prolongé la date de clôture des offres de reprise de Thomson-Angers au 24 juillet et prononcé la poursuite d’activité de l’usine et de ses 350 salariés jusqu’à une nouvelle audience le 6 septembre. Mardi, le juge du tribunal a convoqué l’intersyndicale et lui a fait part de son scepticisme sur les offres des trois repreneurs potentiels. De fait, ceux-ci attendent que des charges additionnelles soit faites et ne se déclarent pas franchement. Or, non seulement Technicolor continue à diminuer la charge de l’entreprise (cf. l’annulation de commande évoquée plus haut), mais l’État (qui pourrait agir notamment par le biais de commandes de décodeurs faites par des entreprises où il est actionnaire et/ou influent) n’a rien fait de concret jusqu’à présent. C’est pourquoi dans son intervention devant la préfecture et avant de rejoindre le groupe de travail, le représentant de l’Intersyndicale du groupe a appelé une nouvelle fois le gouvernement à prendre ses responsabilités.

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Les salariéEs de Thomson sont aujourd’hui partagés entre technicolère et abattement. Aucun des trois repreneurs potentiels n’envisage de toutes façons d’employer plus d’une centaine de salariEés (ce qui implique un “plan social” -de licenciements- d’au moins 250 personnes). Pour le NPA, la réquisition des groupes tels que Technicolor qui licencient tout en faisant des profits est en cette (pré-)rentrée plus indispensable et urgente que jamais. Pour y arriver, face à l’arrogance et au cynisme criminels des capitalistes et à l’inaction coupable du gouvernement, il faut une coordination des entreprises en lutte (Thomson à Angers, Fralib à Gémenos) et une mobilisation résolument unitaire et radicale à tous les niveaux sociaux, syndicaux et politiques.

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23 août 2012, par NPA 49