Face aux intégristes, défendre le droit à l’IVG !

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Les exactions de “SOS Tout petits” sont connues. Entre 1986 et 1995, cette association catholique d’extrême droite a organisé des commandos anti-IVG qui visaient, par la violence, à empêcher des femmes d’exercer leur droit à l’IVG et à des médecins de les pratiquer. Si, après de multiples condamnations, ce groupuscule fait désormais mine d’agir “pacifiquement” en organisant des pseudo prières de rue, ce n’est qu’un vernis : encore l’an passé, en juin, X. Dor, le gourou de la secte a fait une intrusion au Planning familial de Paris afin d’exercer des pressions morales et psychologiques sur des jeunes femmes (pour ces faits avérés, il a été condamné à condamné à 10.000 euros d’amende en septembre 2013).

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Rassemblement des intégristes

Samedi ces Tartuffe fanatisés, appuyés par des militants FNJ et UNI, une cinquantaine de personnes en tout, ont comme chaque année fait leurs simagrées sur les marches du Palais de justice d’Angers [1] Comme chaque année, la maréchaussée était là pour “protéger” les intégristes. Comme chaque année en effet, une cinquantaine de militants pour les droits des femmes (notamment du Collectif d’Égal à Égales) étaient venus défendre pacifiquement le droit de celles-ci à la maîtrise de leur propre corps en scandant leurs propres slogans. Cela se justifiait d’autant plus que les dérapages homophobes, sexistes et racistes ont été nombreux depuis un an, notamment à Angers, dans lesquels les intégristes ont été lourdement impliqués. L’objectif de ces intégristes est de s’opposer aux droits acquis par les oppriméEs de toutes sortes (femmes, homosexuelLEs, noirEs, etc., et d’imposer par la force leur modèle totalitaire de famille patriarcale. Leurs manifestations n’ont donc rien d’innocent et de “démocratique”, et la présence parmi eux de militants notoires de l’extrême-droite politique en témoigne.

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Intégristes sur les marches du Palais de justice
Les policiers font face aux manifestantEs pour les droits des femmes...

Aussi, la lecture du compte rendu du Courrier de l’Ouest de ce dimanche 17 novembre est assez hallucinante. On y apprend, à propos du face-à-face de la veille que “Un rassemblement de catholiques a été perturbé par des militants de gauche”. Simples et innocents “catholiques” que les fanatiques de SOS Tout-petits et les militants du FNJ et de l’UNI ? On peut au moins espérer que tous les catholiques ne s’y reconnaissent pas. On apprend aussi dans l’article du Courrier que “Un groupe de 60 militants d’extrême gauche a pris place en face, au pied du monument aux Morts, pour couvrir les prières par des slogans blasphématoires, des chansons paillardes et des danses”. On peut tout de même se demander ce qui est le plus “blasphématoire” : des slogans pour les droits des femmes ou les soi-disant “prières” de rue d’où, sous couvert de religion, suinte la haine des femmes. Le Courrier est en général mieux inspiré (heureusement !). Cette fois, la question est de savoir qui, de “SOS Tout-petits” ou du journaliste, tenait la plume...

Oui au droit des femmes à disposer de leur propre corps !

17 novembre 2013, par NPA 49

[1] Le député UMP Marc Laffineur, dont on se souvient qu’il s’était affiché auprès des “Veilleurs” anti-“mariage pour tous” en juin et qu’il avait, avec 5 autres députés masculins de l’UMP, voté en octobre 2012 contre la prise en charge à 100% de l’IVG par la sécurité sociale n’était pas parmi eux. Peut-être a-t-il estimé qu’il ne fallait pas trop charger sa barque ?