Contre ce gouvernement, mobilisons-nous le jeudi 15 septembre et après !

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Alors que l’État continue à se déchaîner contre les militants syndicaux impliqués dans la lutte anti-“loi travail” ou dans celles des salariéEs d’Air France, alors que les partis institutionnels, du PS au FN, tentent de focaliser l’attention sur les élections à venir du prochain monarque de la 5e république en évacuant les questions sociale et écologique, la journée du mobilisation du jeudi 15 septembre doit être celle de la rentrée du mouvement social. Ne les laissons plus faire !

Répression partout, justice nulle part

Le 31 août, la police a embarqué et placé en garde à vue deux dockers CGT du Havre, suite à la manifestation nationale… du 14 juin ! Intimidation ou volonté de tester la réaction d’une villeen pointe dans la mobilisation du printemps ? Le gouvernement a reçu la réponse qu’il mérite : Le port a été paralysé par une grève totale jusqu’à la sortie des syndicalistes en fin de journée.

Cette solidarité, nous la manifesterons également le 25 novembre quand les deux dockers passeront devant le tribunal correctionnel de Paris, avec les Goodyear le 19 octobre à Amiens et avec les quinze d’Air France pour la « chemise arrachée » les 27 et 28 septembre.

Nous la manifesterons aussi chaque fois que des manifestantEs seront poursuiviEs par une justice revancharde qui veut réprimer les salariséEs mobiliséEs contre la loi travail, tout en masquant les violences policières de ces derniers mois. Il faut construire une riposte large, unitaire, car la répression n’est pas un dommage collatéral de la politique antisociale, elle constitue l’un des piliers de l’offensive gouvernementale et patronale actuelle.

Ils continuent leur politique antisociale

Le tout répressif, c’est ce qui reste à ce gouvernement détesté et tellement en crise que son chouchou, Macron, quitte le navire. C’est aussi le programme de ceux qui se bousculent à droite, les Sarkozy, Juppé et autres Fillon pour l’élection présidentielle.

Le gouvernement, la droite, l’extrême-droite voudraient en finir avec la mobilisation contre la loi travail, tourner la page « sociale ». Mais la lutte des classes contre les salariéEs ne fait pas de pause. Pour réaliser 35% de marge la direction de SFR supprime plus de 4000 emplois… Au Centre Hospitalier du Rouvray, à l’aggravation des conditions de travail et de la précarité, les salariéEs répondent par la grève reconductible.

La lutte des classes fait sa rentrée

La journée de grève et de manifestations intersyndicale CGT / FO / Solidaires / FSU / UNEF du jeudi 15 septembre (avec en Maine-et-Loire des manifestations à 10h30 à Angers, Cholet, Saumur et Segré) sera un test. L’objectif est une mobilisation pour l’abrogation de la loi travail, toujours aussi illégitime et dangereuse.

Les mobilisations sont nombreuses à cette rentrée : les rendez-vous des Nuits Debout et des différents collectifs dans tout le pays, les rassemblements contre le meeting du PS à Colomiers ou pour « la séparation du MEDEF et de l’État », la préparation de la riposte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes… sans oublier les ripostes antiracistes, contre les campagnes anti-musulmanEs ou pour l’accueil des migrantEs à Calais ou ailleurs.

Tout cela montre que nous sommes des milliers déterminéEs à combattre ce gouvernement et toute sa politique. Mais nous ne gagnerons pas sans un mouvement d’ensemble du monde du travail. Nous devons mettre toutes nos énergies à élargir nos résistances, à convaincre qu’ensemble nous pouvons imposer nos propres réponses sociales, écologiques, démocratiques contre tous les projets nuisibles de leur monde capitaliste.

Nous avons besoin d’une force pour nous représenter nous-mêmes, pour imposer le partage du temps de travail, l’interdiction des licenciements, la saisie des banques, la liberté de circulation et d’installation pour tous les migrants et bien d’autres mesures. Une force pour réoccuper l’espace politique squatté par ceux qui ne nous représentent pas mais décident en notre nom, pour que les exploitéEs et les oppriméEs fassent entendre leur voix.

6 septembre 2016, par NPA 49