Contre l’homophobie municipale, 500 manifestants à Angers

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Contre l’homophobie de la municipalité d’Angers (qui vient de se traduire par la censure d’affiches de prévention contre le Sida et s’était déjà manifestée par le refus de plusieurs élus municipaux de célébrer des mariages de couples homosexuels), Quazar, Aides et les associations défendant les droits LGBT appelaient mercredi 23 novembre à un rassemblement en début de soirée, place Lorraine, non loin de l’Hôtel de ville d’Angers (le rassemblement devant la mairie ayant été interdit par la préfecture !) Ce sont pas moins de 500 personnes qui ont répondu à l’appel pour clamer : l’homophobie, ça suffit !

À l’issue du rassemblement, plusieurs centaines de personnes sont allées lancer des slogans devant la mairie, malgré l’interdiction préfectorale. Le combat contre l’homophobie et la main-mise de l’ultra-droite catholico-fillonesque sur la municipalité d’Angers ne s’arrêtera pas là !

Post scriptum : le maire C. Béchu dit vouloir “assumer” sa décision (cf. CO du 24/11/2016). Il avait déjà assuré avoir pris la décision “seul”, sans la pression des élus de “La Manif pour tous” et de l’ultra-droite filloniste de sa majorité municipale [1], que l’on devine pourtant d’évidence. C’est une curieuse “défense” que de se présenter comme un autocrate ne consultant pas les élus de sa liste... Mais admettons. Le maire prétend que la municipalité mène “diverses actions” sur le terrain contre le SIDA. On aurait aimé qu’il détaille. Quant aux raisons qui l’ont conduit à s’ériger tout seul en censeur, elles restent assez mystérieuses. Pourquoi la censure est-elle, comme il le prétend, “dans l’intérêt des enfants” ? Sachant que la jeunesse est le principal terrain où se développent les conduites à risque, ne faut-il pas éduquer les adolescents aussitôt que possible à la prévention des risques ? Et là encore, qu’a fait la municipalité dans ce domaine, notamment en direction de ces adolescents ? Et est-il “dans l’intérêt des enfants” et des adolescents de laisser sans réagir l’affichage publicitaire marchandiser sans vergogne le corps des femmes et en présenter un canon unique générateur de frustrations et névroses chez les garçons et filles ?

23 novembre 2016, par NPA 49

[1] Citons notamment les adjoints au Maire et simples conseillers de droite qui refusent publiquement et en toute illégalité de célébrer les mariages homosexuels :
-  Maxence Henry (LR), adjoint aux personnes âgées, adhérent à “Sens commun”, association née de la Manif pour tous ;
-  Roch Brancour (LR), adjoint à l’urbanisme, également adhérent à “Sens commun” ;
-  Karine Engel (LR), adjointe aux anciens combattants ;
-  Grégoire Lainé (Modem) ;
-  Véronique Rollo.

À cette liste, viennent probablement s’ajouter tous ceux qui ont courageusement refusé de répondre à la presse sur cette question : Emmanuel Capus, adjoint aux finances, Ahmed El-Bahri, adjoint à l’éducation, Gilles Latté, adjoint du quartier de la Roseraie, Sophie Lebeaupin, adjointe au Lac-de-Maine, Véronique Chauveau, Michel Baslé, Astou Thiam, Marcel Moulan, Richard Yvon, Claudette Daguin, Alain Augelle et Constance Nebbula (cf. Ouest-France du 22/06/2016).