Un « petit candidat », mais de grandes idées anticapitalistes !

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Les candidats à la présidentielle 2017 prétendument « principaux » ont débattu ensemble sur TF1 le 20 mars. Le Pen y a montré toute sa démagogie raciste, Fillon sa volonté de casser tous les droits des salariés, Macron son projet de « liberté complète » pour les renards dans le poulailler, c’est-à-dire de supprimer toutes les protections des salarié-e-s… Le débat était ennuyeux car il faisait l’impasse sur les solutions radicales qu’il faut mettre en œuvre pour sortir de la crise sociale et écologique majeure où nous conduit le capitalisme :

1) Interdire les licenciements, partager le temps de travail, fixer le SMIC à 1700 euros nets.

Une partie des travailleurs ne trouve pas d’emploi, tandis que d’autres souffrent au travail. Il faut partager la tâche, répartir le travail entre toutes et tous, avec 32 heures hebdomadaires sans diminution de salaire. Les 60 milliards de dividendes distribués en 2016 par les entreprises du CAC 40 représentent 2 millions d’emplois à 1700 euros par mois.

2) Réquisitionner les banques et les grandes entreprises, planifier l’économie

La logique de la concurrence et du profit détruit les services publics, casse les droits des salariéEs et met en danger la planète. Il faut mettre sous le contrôle des travailleurs les grandes entreprises qui font tourner l’économie pour décider démocratiquement des priorités, de ce qui doit être produit et comment.

3) Donner le contrôle à ceux qui font tourner la société

Les politiciens au pouvoir n’ont jamais travaillé de leur vie à part -comme Macron- avec les banquiers. Il faut sup-primer la fonction présidentielle, limiter le salaire des élus au salaire moyen des travailleurs, 2200 euros, permettre la révocation des élus, instaurer une démocratie directe dans les entreprises et dans les quartiers populaires pour décider de comment la société doit tourner.

4) Mettre la solidarité et l’égalité au-dessus de toute autre considération

Le Pen veut taper sur les immigrés ou les musulmans, pour réduire les droits de tout le monde. L’état d’urgence a jeté la suspicion sur les musulmans et réprimé les jeunes des quartiers populaires et les militants. Nous voulons la fin de l’état d’urgence, le désarmement de la police, la suppression de toutes les lois racistes et/ou antimusulmanes, l’ouverture des frontières, la liberté de circulation et d’installation.

5) Répondre à l’urgence écologique

Le réchauffement climatique, essentiellement dû à l’exploitation sans frein des ressources d’énergies carbonées de la planète, s’accélère au-delà de toutes les craintes scientifiques. Parallèlement, le danger nucléaire n’a jamais été aussi présent, notamment en France où le vieillissement des centrales accroît le risque d’un nouveau Fukushima. C’est que la course au profit sans souci des générations futures est inscrite dans les gènes du capitalisme. Il faut rompre d’urgence avec ce système irres-ponsable et son organisation de la production, des transports et de la distribution.

Cette campagne présidentielle n’apportera aucune solution à nos problèmes. Nous refusons de voir le FN devenir le 1er parti du pays, comme nous refusons de subir les politiques antisociales et anti-écologiques, qu’elles soient mises en œuvre par la droite comme par la « gauche » pour le compte du grand patronat.

Avec Philippe Poutou, ouvrier et candidat pour la rupture avec le capitalisme, nous voulons exprimer le ras-le-bol des classes populaires contre cette société, pour que celles-ci prennent leurs affaires en main.

Nous voulons construire un force politique pour nos mobilisations quotidiennes, pour porter le projet d’une société débarrassée de l’exploitation et de toutes les oppressions, et assurant le codéveloppement de l’humanité et de la nature.

Dans ces élections comme dans les luttes, il faut porter la voix de notre camp social, défendre l’espoir qu’un autre monde reste possible.

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Tract du 24 mars à diffuser !
24 mars 2017, par NPA 49