Samedi 8 décembre : dans la rue pour changer le système, pas le climat !

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Samedi 8 décembre prochain sera une journée mondiale pour l’urgence climatique. Tout autant que les mobilisations contre les régressions sociales, cette mobilisation doit être massive et permettre de cibler l’obstacle à abattre pour éviter que l’humanité ne sombre dans une double barbarie, sociale et écologique. Cet obstacle, c’est un capitalisme avide et irresponsable. Le NPA participera à toutes ces mobilisations, et notamment à celle d’Angers (14h30 place Leclerc), en défendant l’objectif d’une société écosocialiste décidant démocratiquement de son développement en fonction des besoins des humains et de la nature.

Le changement climatique ici et maintenant

Ce n’est plus une menace lointaine. Vagues de chaleur, pics de pollution, orages dévastateurs, inondations, fonte de la calotte glaciaire, élévation du niveau des océans, incendies meurtriers sont les fléaux récemment vécus au Koweït, au Sud de l’Algérie, en Californie, en Argentine, en Grèce, au Portugal, mais aussi en Suède, en Lettonie, en France.

L’augmentation de la température moyenne de la Terre de 1°C depuis 200 ans provoque déjà des catastrophes dont les plus pauvres sont les principales victimes. Ils et elles sont des dizaines de millions contraint·e·s de fuir, sans le droit au statut de réfugié·e·s.

Sortir au plus tôt, complètement des combustibles fossiles

La combustion du charbon, du pétrole, du gaz émet des gaz à effet de serre. Il faut diviser par cinq leur utilisation.

Il faut aussi arrêter le nucléaire, dangereux et producteur de déchets toxiques pour des millénaires, et réaffecter les sommes extravagantes qu’il engloutit (EPR de Flamanville, Bure) aux infrastructures et à la recherche dans les énergies renouvelables. Cette transformation radicale doit inclure la reconversion de tou.te.s les travailleur.euse.s des secteurs concernés vers ceux où des centaines de milliers d’emplois nouveaux peuvent être créés.

Il est encore temps pour agir

Pour baisser la demande d’énergie il faut en particulier
-  éliminer d’urgence les productions inutiles ou nuisibles (dont la production d’armes et la publicité) ;
-  abandonner l’agriculture industrielle en faveur d’une agriculture écologique locale, combinant agriculture et élevage (au lieu des fermes-usines). Une telle agriculture paysanne peut fixer d’énormes quantités de carbone dans les sols et procurer une nourriture saine à toutes et tous ;
-  arrêter tous les grands projets inutiles, coûteux et dévastateurs comme le contournement de Strasbourg ou les lignes de trains à grande vitesse ;
-  combattre l’obsolescence programmée des produits et les absurdes transports de marchandises en tous sens à travers le monde ;
-  de véritables plans publics d’isolation thermique des bâtiments au lieu de crédits d’impôts à critères variables et socialement injustes ;
-  une complète révision des règles de l’urbanisme, assurant une proximité entre lieux de vie, de travail, de commerce et de production maraîchère.

L’écologie n’est pas compatible avec le capitalisme

Incapables de tenir leurs engagements pris à la COP 21 qui aboutiraient à une hausse catastrophique supérieure à 3 °C, les gouvernements refusent de nuire aux grands groupes capitalistes du pétrole, de l’agriculture industrielle, des transports… responsables des émissions de gaz à effets de serre. La logique de guerre économique qui est à la base du capitalisme empêche de toutes façons une réelle prise en compte des effets catastrophiquement irréversibles que génèrent inévitablement les règles de la concurrence et la recherche du profit.

Le “capitalisme vert” est une imposture.

Macron augmente les taxes sur l’essence et le fuel en essayant de faire croire qu’il agit pour le climat. Il ose, et certains médias avec lui, parler de “taxe écologique”. Or cet argent sera un cadeau de plus aux entreprises productivistes. Et il fait ainsi du concept d’écologie une “punition” pour les plus pauvres (en épargnant les plus riches !), contrecarrant de façon irresponsable la prise de conscience écologique à une échelle de masse. Au lieu de taxes inéquitables, il faut rétablir l’ISF et des impôts fortement progressifs pour financer des services publics du rail et de transports en commun, pour sortir du tout-voiture et du tout-camion.

8 décembre, journée mondiale pour l’urgence climatique

Partout, à Angers comme ailleurs, les marches doivent être énormes. On a besoin d’un vaste et puissant mouvement unissant, il est encore temps, gilets jaunes, associations, syndicats, partis… pour imposer des mesures écologiquement efficaces et socialement justes : la sortie des énergies fossiles et l’arrêt du nucléaire, une agriculture écologique et paysanne, des transports publics gratuits… Comment y arriver sans exproprier les pétroliers qui pomperont jusqu’à la dernière goutte de pétrole et la dernière molécule de gaz de schiste ? Il faut les exproprier et décider démocratiquement de produire ce dont on a besoin en prenant soin de la planète et de ses habitant.e.s !

-  Télécharger le 4 pages du NPA sur la lutte contre le réchauffement climatique.

30 novembre 2018, par NPA 49