Acte X : Marée jaune à Angers !

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Ce sont plusieurs milliers de personnes (plus de 3000 selon Ouest-France) qui ont défilé à Angers samedi 19 janvier, avec ou sans gilet jaune, mais toutes et tous en opposition au gouvernement des ultra-riches. Malgré la provocation du préfet interdisant l’hypercentre, la manifestation s’est majoritairement déroulée dans le calme, en suivant les boulevards extérieurs, avec quelques incursions dans le centre-ville. En fin de parcours, les gendarmes mobiles ont lancé des grenades lacrymogènes sur les manifestants qui avaient réussi à gagner la place du Ralliement, et quelques incidents mineurs ont suivi. Histoire de valider la prophétie auto-réalisatrice du Préfet sur de possibles violences...

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Certains réseaux ligériens de Gilets jaunes avaient appelé à une manifestation régionale à Angers pour l’Acte X du mouvement. Cela avait fourni un prétexte au préfet pour interdire toute manifestation dans l’hypercentre d’Angers. Pourtant, si quelques groupes avec des drapeaux bretons et bien équipés étaient visibles, l’essentiel de la manifestation fut angevin et paisible. [1] De façon significative, des identitaires de l’Alvarium qui voulaient l’infiltrer ont dû plier leurs gaules sous les horions : «  les Nazis n’ont rien à faire ici  !  ». Loin des thématiques de l’extrême droite, les slogans visibles un peu partout étaient de nature sociale et démocratique, et très antigouvernementale. Ce fut sans aucun doute un succès de mobilisation et un pied-de-nez au soi-disant “grand débat” dont les thèmes triés et les questions orientées traduisent la volonté du gouvernement Macron d’imposer coûte que coûte sa politique néolibérale. Plus que jamais, la lutte continue contre Macron et son monde !

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Jardin du mail Boulevard Carnot Rue de la Roe Place de la république

19 janvier 2019, par NPA 49

[1] Bien entendu, L’État français et ses relais mettent en avant les quelques incidents -échange de cailloux et de grenades lacrymogènes, incendie de palettes de bois de chantier- survenus en fin de parcours après les grenadages policiers gratuits du Ralliement et de la rue St Julien, en marge de la manifestation et ne concernant que quelques dizaines de personnes. On peut consulter à ce propos, avec une certaine stupéfaction, l’article d’Yves Tréca-Durand dans le Monde.fr : un lecteur lointain peut en conclure qu’Angers a vécu une situation de guerre civile ! Tout cela est décidément fort grotesque...