Valls-Fillon, on a déjà donné... Basta !

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M. Valls vient de se déclarer candidat pour 2017, démissionnant de son poste de premier ministre pour essayer de jouer les hommes neufs... B. Cazeneuve, ci-devant ministre de l’intérieur, artisan de l’état d’urgence permanent et de la répression des manifestations écologistes et syndicales prend sa place. La semaine dernière, F. Hollande avait préféré déposer le bilan, craignant une déconfiture certaine après celle de N. Sarkozy à la primaire de droite. Un bilan qu’il a jugé, dans sa suffisance et son aveuglement, globalement positif !

Le président du Medef et de la finance

C’est que ses commanditaires, le grand patronat, les gros actionnaires du CAC40, ont tout lieu d’être contents. F. Hollande a continué, dans la lignée de N. Sarkozy, à attaquer les droits des salarié-e-s, des chômeur-se-s et des jeunes, et à se contenter de belles paroles sur le réchauffement climatique et la révolution énergétique. Alors que le gouvernement Hollande-Valls-Macron présentait fallacieusement sa politique comme favorisant “l’emploi”, le chômage, la précarité et la misère n’ont pas cessé d’augmenter. On estime à 9 millions de personnes, le nombre de pauvres qui doivent essayer de vivre avec moins de 1000 euros par mois. Quant à celles et ceux qui ont un emploi, c’est une pression continuelle, au nom de la compétitivité, pour leur imposer un travail toujours plus dur et mal payé. C’est d’ailleurs l’objectif de la Loi Travail passée en force contre l’avis de la population, et même du parlement, grâce à la procédure autoritaire du 49-3 et à une répression féroce des manifestations des jeunes et des syndicalistes.

À l’inverse, dès le premier gouvernement Hollande-Ayrault en 2012, les patrons et les plus riches ont été choyés ! Avec le pacte de responsabilité, le Crédit impôt-compétitivité-emploi et quantité d’autres subventions, ce sont des dizaines de milliards d’euros qui leur ont été distribués, alors même que les plans de licenciements se multiplient.

Enfin, la destruction souvent irréversible de notre environnement s’est accélérée sous les coups de boutoir de la marchandisation du monde et du productivisme le plus effréné. Le gouvernement fait tout pour prolonger les vieilles centrales nucléaires au mépris du danger qu’elles représentent. Et il continue à promouvoir les grand projets productivistes inutiles comme ceux de l’EPR ou d’un aéroport sur la zone humide de Notre-Dame-des Landes...

Contre la droite et l’extrême droite

Sur la base des reculs antisociaux et antidémocratiques imposés par le gouvernement Hollande-Valls, c’est une nouvelle offensive qui se prépare pour faire baisser encore le « coût du travail », casser les services publics, marchandiser la sécurité sociale et continuer une politique productiviste suicidaire. F. Fillon, ancien premier ministre de N. Sarkozy et candidat de la droite, a choisi d’en faire son arme de campagne : 500000 suppressions de postes de fonctionnaires, liquidation des 35 heures et semaines qui pourront atteindre 48 heures, recul jusqu’à 65 ans de l’âge de départ à la retraite, augmentation de la TVA, l’impôt le plus injuste, de 2 %. Avec en prime la morale moyenâgeuse de la réaction catholique, les menaces contre le droit à l’IVG et les préjugés homophobes.

Marine Le Pen qui espérait avoir face à elle N. Sarkozy et F. Hollande, a beau jeu de dire que Valls et Fillon, c’est la même chose, qu’ils ont été l’un et l’autre premiers ministres de F. Hollande pour M. Valls et de N. Sarkozy pour F. Fillon. Et de prétendre qu’elle est anti-système voire, même, face à F. Fillon, « sociale ». Quelle imposture ! Elle, la fille de milliardaire, qui ne veut rien d’autre que gouverner en servant les intérêts du Medef et des classes dirigeantes dont elle fait partie. Profitant des reniements des gouvernements socialistes qui ont mené la même politique que la droite, elle utilise l’écœurement qu’ils ont provoqué pour essayer de duper les couches populaires en voulant leur faire croire que l’origine de leurs problèmes, ce serait la mondialisation, l’Europe et l’immigration et non pas la politique des patrons et des capitalistes.

Préparons-nous dès maintenant à rendre les coups

Alors oui, il y a urgence à faire entendre la voix des travailleur-se-s, des jeunes, des exclu-e-s, de toutes celles et tous ceux qui ne peuvent vivre que de leur travail, de toutes celles et tous ceux qui ne se résignent à la catastrophe écologique où nous conduit le capitalisme.

Dès aujourd’hui, préparons-nous à défendre nos droits. Ceux-ci sont le résultat des luttes que les travailleurs ont menées dans le passé. Ne laissons pas les représentants des classes possédantes, du patronat et de la finance les liquider pour nous exploiter davantage. Travaillons à la préparation d’un mouvement d’ensemble, dans la continuité de celui que nous avons mené au printemps dernier contre la loi Travail, en rupture avec les institutions et avec le capitalisme.

C’est ce que nous défendrons dans cette campagne électorale avec Philippe Poutou, un ouvrier, candidat anticapitaliste et révolutionnaire.

Faisons entendre la voix des travailleur-se-s, des jeunes, des exclu-e-s et des écologistes !

6 décembre 2016, par NPA 49