Solidarité avec les PalestinienEs face aux crimes de l’État d’Israël !

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Environ 80 AngevinEs ont participé lundi 14 mai 2018 en fin d’après-midi à la marche de solidarité avec les Palestinien.ne.s en lutte pour leurs droits, 70 ans après la Nakba, processus délibéré d’expulsion des Palestinien.ne.s de leurs villes, villages et terres tout au long de l’année 1948. Cette marche s’est faite dans la douleur et la colère, alors que, quelques heures plus tôt, des dizaines de manifestant.e.s palestiniens désarmés venaient d’être assassinés et des centaines blessés sur ordre du gouvernement d’extrême droite israélien, alors que l’ambassade des États-Unis venait d’être transférée en grande pompe à Jérusalem, à l’endroit même de la ligne verte séparant, selon le droit international, les parties israélienne et palestinienne de la la ville. Plus que jamais, face à la complicité des États occidentaux et arabes avec l’extrême droite israélienne, la solidarité avec le peuple palestinien, la lutte pour la paix dans la justice doit s’affirmer par la mobilisation du plus grand nombre.

Partie avec une trentaine de participant.e. de la rue de Jerusalem, devant le siège de l’Association musical franco-palestinienne Al Kamandjati,

la manifestation a peu à peu grossi. Place du Ralliement, où une longue prise de parole de l’AFPS49 a permis un retour sur l’histoire de la Nakba en 1948 et de revenir sur la tragique situation actuelle, elle en comptait déjà une soixantaine. De nombreux tracts ont été distribués aux passants.

Après deux nouvelles haltes devant le centre Fleur d’eau

puis la cale de la Savatte, environ 70 manifestant.e.s ont poursuivi vers la place de la Paix,

avant d’arriver au pied de la stèle “Palestine, la paix par le droit” et de l’olivier planté en 2008.

Au total, ce sont 80 angevin.e.s qui ont participé à tout ou partie de la marche de solidarité. La solidarité doit s’affirmer davantage encore. Le NPA49 soutiendra toute nouvelle initiative de l’AFPS49 en défense des droits palestiniens.

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L’analyse du NPA :

Ce lundi 14/05/2018, alors que les dirigeants israéliens et états-uniens d’extrême droite célébraient le transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, les PalestinienEs de Gaza ont manifesté, par dizaines de milliers, à proximité de la « frontière » avec Israël. L’armée israélienne a une fois de plus ouvert le feu sur les manifestantEs : au moins 52 personnes ont été tuées, dont 8 enfants.

Ce bain de sang, cette “violation abjecte” des droits humains comme la caractérise Amnesty International, confirme que l’État d’Israël ne tolère aucune remise en question de sa politique coloniale et que les PalestinienEs qui osent lutter pour leurs droits, qui refusent de continuer à survivre sans réagir dans la prison à ciel ouvert qu’est devenue Gaza, peuvent à tout moment être tuéEs de sang froid par une armée coutumière des crimes de guerre.

Les PalestinienEs ont des droits, et ont toute légitimité à se mobiliser pour les défendre : le NPA rappelle son soutien inconditionnel aux droits nationaux et démocratiques des PalestinienEs, à leur droit à l’autodétermination et au droit au retour pour les réfugiéEs.

Le NPA s’indigne de ce nouvel épisode de répression sanglante, qui fait grimper à plus de 100 le nombre de PalestinienEs tués à Gaza depuis les manifestations du 30 mars, ainsi que du quasi silence complice du gouvernement Macron-Philippe. Et nous n’oublions pas qu’alors que les PalestinienEs subissent chaque jour les exactions de l’État d’Israël, Netanyahou a été reçu à deux reprises par Macron en moins d’un an. Le communiqué du ministre Le Drian qui invite mollement « l’ensemble des acteurs à faire preuve de responsabilité afin de prévenir un nouvel embrasement » tire comme d’habitude un trait d’égalité entre ceux qui tiennent le fusil et ceux qui en sont la cible.

Blocus de Gaza, colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem, discriminations contre les PalestinienEs d’Israël, détentions arbitraires, assassinats : l’impunité doit cesser ! Le NPA rappelle son attachement à la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) et continuera de s’y investir ; Tant que l’État d’Israël ne respectera pas le droit international, il doit être sanctionné et rendu comptable de ses crimes.

14 mai 2018, par NPA 49