Aquarius : près de 300 Angevins solidaires !

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Après Gibraltar, sous la pression du gouvernement italien d’extrême-droite, le Panama a retiré son pavillon au navire humanitaire Aquarius qui porte secours aux migrants en Méditerranée. Les bourgeoisies européennes s’accommodent bien de ces petits paradis fiscaux quand il faut planquer de l’argent. Et que ces pays accordent des pavillons de complaisance à des trafiquants de toute sorte ne les embête pas non plus. Mais elles ne voudraient surtout pas laisser l’Aquarius gêner leur chasse aux immigrés !

Car les riches États d’Europe ne reculent devant rien pour repousser ceux qui fuient la guerre et la misère. La France sous-traite la surveillance des frontières aux bandes armées libyennes et maintenant l’Italie interdit le sauvetage de ceux qui font naufrage. Une politique criminelle. Une seule solution pour ne pas transformer la mer en cimetière : ouvrir les frontières !

Les frontières, c’est l’arme des patrons !

Ce sont entre deux cents et trois cents militant.e.s solidaires des migrants et scandalisé.e.s par la politique criminelle des États européens qui se sont rassemblé.e.s samedi 6 octobre sur la place du ralliements à Angers, à l’appel de plusieurs associations (LDH, Le Cercle 49, MDLP...), syndicats et partis (NPA49, AL...) en solidarité avec les migrant.e.s et réfugié.e.s de méditerranée et avec l’Aquarius. [1]

Outre la banderole et plusieurs tables où étaient exposées des posters, la manifestation a été marquée par une signature électronique de la pétition Sauvons l’Aquarius et le sauvetage en mer organisée par plusieurs militant.e.s (celle-ci a atteint 211.000 signatures au 6 octobre), plusieurs prises de parole (LDH, Cercle 49) et une chanson reprise en choeur par la foule assemblée (son texte est reproduit dans notre article précédent : Assez de l’ignominie des dirigeants de l’UE ! Sauvons l’Aquarius !). La lutte contre l’inaction criminelle des États européens face aux noyades en mer de migrants, leurs fermetures de frontières et leur absence totale de solidarité ne fait que commencer !

Nota bene : la presse locale n’avait guère relayé l’annonce de cette manifestation. Un journaliste du Courrier de l’Ouest n’y a vu que “quelques dizaines de personnes”. Sans doute en aurait-il vu davantage s’il avait attendu un peu plus que ce que montre sa propre photo de la banderole déployée : une prise en tout début de manifestation, avant que celle-ci ne réunisse la foule que l’on voit mieux sur les photos ci-dessus !

6 octobre 2018, par NPA 49

[1] Samedi soir, SOS Méditerranée revendiquait plus de 40 000 participants au niveau national.